Personnages peu vraisemblables, acteurs au jeu stéréotypé, émotions bien trop contenues, scénario assez frêle, multiplication des scènes de déplacements superflues et vides de sens, action d’un morne parfois soporifique : nombreuses sont les faiblesses qui rendent ce film assez quelconque au fond.
À partir d’une idée à la base assez féconde potentiellement, Wyler peine à bâtir une histoire, à y mettre de l’action ou de la profondeur psychologique, à distiller des émotions. Il n’y a guère qu’à la fin que le récit s’emballe ; et encore, cela dure si peu que ça retombe aussitôt. À l’image de son personnage, trop timoré, ne baisant ni ne tuant, il n’ose pas assez, réprimant son énergie, la retournant vers l’intérieur - auteur et personnage se compénétrant donc.