"Les bananes, ça flotte ou pas?"
Après une bande-annonce qui a attisé ma curiosité, j'étais intrigué par la dernière production du sieur Ang Lee, déja à l'origine de frasques visuelles comme Hulk ou Tigre et Dragon, un cinéma particulier, visuel, qui a toujours offert de jolies choses. Cette odyssée de Pi y ressemblait fortement.
Pi se retrouve donc sur un canot de sauvetage avec un tigre. Il va devoir trouver un moyen de survivre et de cohabiter avec le prédateur. Ça ne se fera pas sans heurts, et le film permet d'utiliser cette situation pour proposer un visuel splendide, en haute mer, aux couleurs bariolés qui ne pourront pas plaire à tout le monde. Mais un peu de couleur dans ce cinéma parfois un peu morne, ce n'est pas franchement désagréable. Ça fait même du bien, parce que cette histoire est une histoire de croyance. Car elle est incroyable, cette histoire. Il lui arrive des choses surprenantes, ahurissantes. Va-t-on choisir d'y croire?
Plus que l'histoire en elle-même, le film se pose sur un cinéma actuel et est complètement ancré dans la modernité. A l'heure où les films sont de plus en plus réalistes et où un Dark Knight Rises se fait enflammer parce que Batman marche sur de la glace, l'Odyssée de Pi arrive à point nommé: le cinéma est là pour faire rêver, pour donner l'envie aux gens. Le cinéma est un monde fantasmée, un univers onirique où tout est possible. L'Odyssée de Pi traite de ça, de savoir si une telle histoire va accrocher les gens ou non parce qu'elle est tellement incroyable, tellement onirique et colorée que les gens se demanderont "Pourquoi?" Et pourquoi pas? Ça a tellement plus de sens de cette façon, et même si j'avais peur que le film s'en sorte en gloubiboulga mélo, il n'en est rien et évite même les ficelles faciles. Et techniquement, les animaux font partie de ce que j'ai vu de mieux en CGI. Un beau, un grand film, un voyage onirique, un fantasme du cinéma,