J'y suis allé plutôt sceptique, presqu'à reculons. La faut à une bande-annonce promettant, apparemment, un trop plein de bons sentiments dégoulinants, et une vitrine technique spéciale 3D dénuée d'intérêt. Mes doutes étaient persistants, et ce malgré la présence de Ang Lee aux commandes.
Finalement, je me suis laissé tenté. Après tout pourquoi pas? Sachant qu'il n'y avait pas grand chose d'autre d'intéressant, et qu'il ne serait bientôt plus sur les écrans. Et bien m'en a fait !
Idiot que je suis d'avoir douté du savoir-faire de Ang Lee. Car ce monsieur a une capacité hors pair pour faire passer des émotions. Ici, point de bons sentiments écœurants. Juste ce qu'il faut d'émotions pour faire passer son message gentillet.
Pour ce qui est de la vitrine technique, eh bien il y a de quoi resté abasourdi devant la beauté des images et la beauté de ce qu'elles transmettent. Au cœur d'une histoire forte et touchante, nous sommes transportés à travers des images d'une beauté rare, de moments uniques tenant du rêve. On en prend plein les yeux et ce n'est pas pour nous déplaire.
On s'attache à notre personnage et à son tigre, et ça, c'est la preuve que Ang Lee a réussi son coup.
La dernière demi-heure ne fait qu'enfoncer le clou, en donnant une tournure inattendue à l'histoire. Juste de quoi renforcer le propos, donner une toute autre dimension à l’œuvre dans son ensemble, et nous laisser dans le songe et la réflexion dans lesquels le film nous a plongé.