Y a un truc tout con avec moi.
Je suis capable de gober à peu près n'importe quelle fable / légende / histoire merveilleuse / conte, à partir du moment où il est narré avec un minimum de cœur, d'esprit, de tripes et/ou d'élan.
Par contre, mâtinez-moi ça de bondieuseries ou autre croyance new-age et automatiquement je me contracte. Me recroqueville. Me méfie. Renifle l'arnaque. Crains le prosélytisme rampant. La magouille spirituelle.
Fable hindou-strielle
Rholala, le personnage principal a un nom mathématique et c'est le vecteur d'une foi viscérale, c'est pas beau ça ? Il n'y a pas de la noblesse la dedans, hmmm ? Tu le sens, mon deuxième degré finaud ?
Si en plus de cette sous-couche nauséeuse tu ajoutes une triple tranche de synthèse dégoulinante, tu sombres forcément dans l'indigeste. Dix secondes du film eurent été miraculeuses (tiens…) si elles avaient été tournées en plan réel. Mais cet enchainement de couleurs improbables agrémenté d'un récit inepte achève le cœur tendre de celui qui aurait pu, voulu croire.
Call of du tigre
C'est bleu fluo, vert translucide, jaune radioactif, rouge Chupa Chups.
Les hindous se parlent indien en famille mais en langue native quand arrive le dresseur.
La tempête, morceau de bravoure annoncé, s'avère être finalement aussi inoffensive qu'une brise de fin de soirée.
Au final, tu te retrouves devant un truc moins violent que Koh Lanta, aussi intense que la présence du seigneur, et avec la morale de Vivement Dimanche scénarisé par Marc Levy, avec l'esthétique d'une pub de la BNP.
Et moi, bon con, qui m'attendais à du cinéma.
(PS: ah, et au fait, c'est quoi l'intérêt de mettre notre gros Gégé à l'affiche, dans ce rôle insignifiant de 30 secondes ? C'est juste pour le nom au générique ?)