Premier film de Dario Argento, L'Oiseau au plumage de cristal est peut-être l'un des meilleurs films du réalisateur italien. Je ne suis pas fan d'Argento et encore moins du giallo, soit meurtres filmés en très gros plans, où on ne voit que les mains du tueur, genre dont il sera le maître il faut avouer que ce premier long-métrage est bien interprété, bien filmé et très bien écrit, au suspense vraiment prenant du début à la fin... Une fin par ailleurs très surprenante, inspirée des vieux gialli des années 60 La Fille qui en savait trop et Six femmes pour l'assassin.
Bien qu'étant un poil prévisible, Dario Argento brouille habilement les pistes en rajoutant maints et maints personnages tous aussi burlesques qu'attachants et ce, jusqu'à la découverte finale de l'assassin. Ici, ce ne sont pas les meurtres qui sont effrayants mais bel et bien leur mise en scène baroque, glauque et bien rythmée. La musique du grand Ennio Morricone y joue aussi pour beaucoup. Au final, L'Oiseau au plumage de cristal est un très bon film, peut-être pas le plus angoissant du cinéaste mais sûrement l'un des plus aboutis, avec des qualités graphiques inattendues (arrêts sur image, rapprochements, plans subjectifs...) et un scénario aussi simple que tordu.