Film historique, L’Ombre de Staline est aussi un film pertinent sur le journalisme: Le personnage de Gareth Jones le représente sous toutes ses formes.
On découvre avec lui un pays ayant de nombreux problèmes. L’histoire de base est prenante et on finit par suivre un personnage voulant défendre certaines valeurs. Malheureusement, le rythme n’est pas vraiment réussi et ne parviens pas à éviter quelques temps faibles. Les moments dramatiques manquent quand à eux de subtilités et finissent par tomber à plat.
Le film a naturellement tendance à aller vers le classicisme. Cependant, Agnieszka Holland joue avec sa caméra et affiche des idées séduisantes. On pense notamment à quelques scènes tournées en plan-séquence comme celle du train, montrant parfaitement l’état d’esprit des protagonistes. La photographie est superbe et retranscrit brillamment l’ambiance des différents pays concernés.
Dommage donc que la construction ne soit pas mieux réussie pour un récit racontant pourtant une histoire passionnante.