Un couple, des tromperies, un appartement miteux, du noir et blanc, Philippe Garrel aux commandes. On peut s’attendre au pire du cinéma d’auteur réaliste et rachitique comme Philippe Garrel s’est en fait une spécialité depuis des décennies. Pourtant, même si le cinéma de Garrel n’a le côté pétillant et la malice de ce lui d’un Emmanuel Mouret, voire d'un Jérôme Bonnell, pour ce qui est d’évoquer le marivaudage, il reste que L'Ombre des femmes se regarde sans déplaisir malgré les clichés propres au genre et la maigreur du scénario. La raison à cela tient en grande partie à la prestation tout en simplicité et en naturel de Clotilde Courau qui illumine chaque scène de sa présence.