Lui, mollusque hydrocéphale, prétentieux à parka, fatigué de naissance, tourne des docus aidé par elle, sa femme, enfin, "aidé" : dans les faits elle se coltine tout le boulot, lui se contentant de "penser". Attention, ça se complique : lui rencontre une étudiante en Histoire, trompe elle, qui, de son côté, en fait de même avec un bellâtre ténébreux. Ils l’apprennent, se séparent. Lui se retrouve seul à manger du riz assis sur son lit - riz qu’il est bien obligé de se préparer lui-même, vu qu’avant il n’en foutait pas une. Une année plus tard ils se retrouvent et se remettent ensemble. Fin.
On comprend assez vite, dès les premières minutes du film, qu’on va avoir à faire à du facile, à du sans riposte, à de l’inhabité, à de la panne. Ca en devient même embarrassant.
Le tout porté vaillamment par des commentaires off qui feront date dans l’histoire de la psychologie de couple « il trouvait normal de tromper sa femme parce que, lui, c’est un homme ; une femme, c’est pas pareil, elle doit pas tromper son homme »
Et une catastrophe en entrainant une autre, on se retrouve avec un tournage en noir et blanc sur fond de piano. Ce truc vieux comme le monde, s’il réjouit à bon compte les jeunes branlotins, n’arrive pas à masquer les stéréotypes et l’absence d’inspiration, ça va de soi.
Ca va de soi, mais ça va mieux en le disant.