Le nouveau Garrel est touchant par sa modestie, durée réduite à 1h13, choix d’un noir et blanc à la fois rugueux et raffiné, narration et intrigue réduite au minimum, une histoire de couple, une histoire d’amour. Une histoire d’amour à la temporalité pas vraiment établie, coincée dans un espace-temps entre les 60’s de la Nouvelle Vague et aujourd’hui.
Le cinéaste va à l’essentiel et cette simplicité, d’apparence, lui permet d’atteindre quelque chose de beau et de juste dans les rapports entre les personnages. Simplicité d’apparence, car le film, loin de n’être qu’une petite chose inoffensive, propose une étude des sentiments dont la chair prend forme et dont la profondeur se creuse au fur et à mesure.
Garrel poursuit son œuvre mélancolique mais délaisse son côté dépressif avec ce beau film qui étonne par son optimisme rare chez le cinéaste