(...) Je suis pas du genre chiant, mais quand on me sert un synopsis à la telle teneur parodique ça a plus tendance à me faire esquisser un rictus que me donner envie d’aller m’asseoir, ne serait-ce qu’une heure et demi, dans une salle obscure. Pourtant bien m’en a pris. En effet, si les sièges de la Quinzaine ne sont pas les plus confortables de la Croisette, on s’est tout de même bien marré avec un public qui peinait – comme moi – à savoir si ce qu’il voyait était à prendre au second degré ou non.
Il faut dire qu’entre une mise en scène plus fade que « minimaliste », une trame plus bête que « réduite à l’essentiel » et des dialogues d’une stupidité crasse il y avait de quoi cliver. Ravir une certaine critique en laissant de côté le public à qui on donne à voir un triangle amoureux sans saveur. Où la seule consigne de jeu semble être « fais la gueule et exprime le moins d’émotion possible ». Seule peut-être Clotilde Courau, il faut l’admettre, sort son épingle du jeu avec une aisance naturelle qui tranche avec la marche forcée de ses camarades. La musique de Jean-Louis Aubert en fond n’est, quant à elle, pas déplaisante. C’est toujours ça (...)
L'intégralité de la critique d' Etioun, sur Le Blog du Cinéma