Revu grâce à arte (où il sera rediffusé le 29/01/24), je suis retombé en enfance avec plaisir.
Je l'avais oublié sauf sa fin qui m'est soudain revenue avec une joie immature.
Même si désormais je trouve le méchant vraiment terrible: il viole, tue, trahie, est homophobe avant l'heure, mais croise des notables et policiers qui sont pires, corrompus et qui tuent aussi des innocents:
- j'ai retenté le film aussi car Télérama m'apprenait que c'est un des films préférés de George Lucas; qu'il a travaillé dessus; qu'il en aurait fait à l'époque "un making of" ...et aurait été source d'inspirations de beaucoup de scènes de ses films.
- le film commence par de gros plans de western sur le regard d'un oiseau que la chanson semble nous dire un busard mais serait un vautour...reste que ses beaux yeux bleues rappellent ceux des gros plan de westerns (ce beau regard de 'busard' me rappelle celui d'Henri Fonda dans 'Il était une fois dans l'Ouest' ^^)
- je reconnais enfin Johnny Hallyday, ce que mon double enfant ne savait sans doute pas...il s'en foutait sans doute ( il chante ce titre sur un 'busard' mais les vautours de la production ne cite sauf erreur pas Johnny au générique final)
- je reconnais enfin dans un rôle trop court Eli Wallach qui recroisait donc un héros qui a une info que dans sa tête comme dans 'Le Bon, la Brute et le Truand' deux? ans plus tôt
- un film qui enrichit ma liste de scènes "en vision subjective d'un point de vue plutôt étonnant comme dans un casque de réalité virtuelle": j'ai aimé les plans de points de vue étonnants comme par exemple le plan du point de vue du vautour (la caméra est à sa place et on voit la scène par ses yeux); il y a aussi des plans du point de vue d'un homme attaché et allongé sur cheval et bringuebalé...impuissant, il se rend compte qu'il traverse un pont fragile; on voit quasi tout de son point de vue d'homme courbé, soumis, sur un cheval...
- j'aime aussi le plan du Point de vue d'un homme attaché à un poteau mais qui a aussi une barre horizontale qui le fait ressembler à un homme en croix?!
- un de mes plans préférés est du point de vue des jambes d'un cheval au galop au sein d'un ensemble de chevaux au galop (j'ai aimé cette caméra au sol qui fait ressentir la violence et la force d'une cavalcade!)...
- violence et force qu'on retrouve aussi lors de plutôt violentes scènes d'exécutions par rapport à d'autres films de cette période...
- ...et violence et force qu'on retrouve aussi lors du combat final étonnamment crédible, efficace et plutôt violent comparé à d'autres castagnes parfois naïves de l'époque
- je serais curieux de regarder le making of de Georges Lucas pour voir comment ils ont fait les plans du point de vue d'un homme trainé au sol attaché à une corde liée à un cheval au galop (...en fait c'est du POV du cul de l'homme trainé! ^^... tant la caméra semble posée sur son cul...sans doute derrière lui sur une chariot au sol?)
- Télérama avait raison, on croise beaucoup d'allusions et références qu'on verra dans des oeuvres de George Lucas: entre autres la scène du pont brinquebalant, en corde; mais aussi le reflet sur le couteau quand la foldingue veut balafrer le héros qu'elle aime etc. etc.
- ...d'ailleurs, au sujet de la femme silencieuse menaçant et obsédant sur le héros, je trouve époustouflant que ce soit un homme qui se fasse agresser sexuellement dans un film! C'est pas drôle du tout et une rareté statistique, mais selon les critères désormais établis, elle tente même de le violer, ou du moins, de "l'agresser sexuellement", par les regards (sic) et par des baisers forcés...
- cette Julie Newmar est fascinante: l'eau du lac me semble d'ailleurs teintée en bleue pour bien cacher les nudités masculines mais pas lors des scènes féminines ^^
- pierrick de SC m'avoue en commentaire, pardon, m'apprend, qu' "elle apparait dans le titre d'un film de 95 'To Wong Foo, Thanks for Everything ! Julie Newmar', intitulé "Extravagances" en français et dans lequel elle ne joue pas. A part ça elle est toujours vivante et a actuellement 90 ans". Elle semble toujours avoir le même regard et aura...
- que faire de tout cet or s'il existe: mon moment fétiche est quand le méchant avoue son rêve éveillé de gagnant du loto, c'est d'aller à Paris...le héros face à cette confidence, réussit à ne pas rire mais le visualise en haut de forme en scène de rêve éveillé (je les aime et liste).
- j'ai d'ailleurs envie de le revoir un jour pour bien voir toutes les expressions faciales de Gregory Peck quand les autres jouent et détournent alors l'attention: Peck est parfois d'une nonchalance amusante mais surtout en phase avec le personnage car on apprend à la va-vite, au passage, qu'il a quand même travaillé dur dans cette vallée finale "trois longues ans" sans trouver de l'or...36 longs mois et il est désormais salarié, s'est casé, s'est rangé des aventures...des expressions faciales de Gregory Peck me rappellent celle d' Indiana Jones quand il renonce au combat au sabre et opte pour la balle expéditive!
- résumé et tout l'épatant riche casting sont sur SC...pas dans mon texte
- sinon la remarque sur Georges Lucas d'un Julien Welter dans mon magazine télé qui m'a motivé à regarder le film est: _"Alors étudiant en cinéma, George Lucas fut dépêché sur le tournage de ce western rocambolesque pour en assurer le making of. (film dont) On peut retrouver des emprunts tout au long de la franchise Indiana Jones...(comme le casting et les personnages) les rebondissements sont eux aussi multiples: chevauchées, duels au couteau, à la hache, chute d'eau, escalade de parois, exploration de canyon, catastrophe...on s'amuse beaucoup dans ce spectacle parfois pop, étrange, extravagant" (Julien Welter)
