Tout frais sorti de prison, Charlie Crocker (Michael Caine) est mis sur un nouveau coup, qui consiste à braquer un fourgon blindé contenant 4 millions de dollars en provoquant le bouchon le plus monstrueux que Turin ait jamais connu...
Film à l’origine de Braquage à l’italienne, L’Or se barre repose tout entier sur les épaules de son acteur principal, Michael Caine, toujours aussi classe (rejoints ici par un Noel Coward et un Raf Vallone qui ne le sont pas moins). C’est essentiellement grâce à lui qu’on passe un bon moment devant une comédie policière qui manque à la fois de rythme et de rigueur, passant trop rapidement sur certaines étapes du casse.
L’humour, en revanche, fonctionne plutôt bien en dehors des apparitions du lourdaud Benny Hill, et la poursuite finale, malgré quelques lenteurs, n’est pas sans rappeler les comédies – réussies – à la Robert Stevenson (elle évoque d’ailleurs Un Amour de Cocinelle par bien des aspects), montrant des Minis dans les situations les plus rocambolesques qui soient pour éviter des encombrements de circulation monumentaux. Un film à ne pas voir en voiture, donc...
Et puis sinon, les atmosphères anglaises et italiennes, ainsi que celle des années 1960, ont trop de charme pour qu’on ne fasse pas jouer notre indulgence face à un divertissement qui ne semble jamais trop savoir sur quelle voie s’engager, mais qui n’en oublie pas pour autant de nous divertir de manière tout-à-fait honorable.
A noter : les amateurs de fins frustrantes auront largement de quoi se satisfaire ici, les autres risquent de détester cette scène finale pourtant assez mémorable...