Ce film fait partie de ces films qui ne sont peut-être pas extraordinaires en soit, mais dont tous les ingrédients pris les uns avec les autres rend au final la sauce extraordinaire. L’histoire, depuis devenu un grand classique du genre, est avant tout un hommage, que dis-je une ôde, à la gloire de la Grande-Bretagne sous toutes ses formes : son esprit, ses acteurs, ses voitures et bien sûr son humour toujours aussi jouissif.
L’intrigue est prenante, captivante et nous propose une flopée de personnages ayant chacun un talent bien particulier qui ensemble vont tenter le gros coup, et de quelle manière ! Un petit régal bien plaisant. Sans oublier les personnages annexes, dont les deux pontes, qui sont tout simplement extraordinaires. Alors oui, y’a des facilités, des invraisemblances, des incohérences, et oui les Italiens passent pour les grands incapables de la Terre ; mais my Spielby qu’est-ce qu’on se régale dans ce film !
Le casting est à l’image du film. Michael Caine, bien sûr, toujours aussi impérial dans son rôle principal, toujours fidèle à lui-même. Le Micheal Caine comme on le vénère et à qui on voue un culte. Mais comment passer à côté de Noël Coward, d’un génie magistral (son personnage est de base purement génial), ou encore du peu présent Benny Hill mais terriblement jouissif ? Et Raf Vallone, dans le parfait cliché du mafioso italien qui n’a pas changé depuis sa création. On regrettera peut-être l’absence de vrai rôle féminin (mis à part la sublime Margaret Blye), seul bémol à ce niveau.
Techniquement, le film accuse son âge vénérable mais se défend toujours aussi bien. Alors oui certaines cascades font toujours aussi fausse (je ne parle même pas des artifice d’incrustation) et sont peut-être moins spectaculaires qu’actuellement, mais franchement envoyer valdinguer autant de voitures telles que celles-ci, c’est presque un crève-cœur même pour les non-passionnés !
La musique est géniale, en tout point de vue (certains des thèmes sont tout simplement jouissifs, encore une fois). Alors certes, je regrette son absence dans certaines scènes où elle aurait pu s’avérer utile pour transcender le tout ; mais franchement c’est largement rattrapé par celles où elle est présente. La mise en scène est tout simplement une merveille du début à la fin (et pas seulement parce que y’a un plan-séquence au début) : très classique, très sobre, avec parfois des inepties comme pas possible ; mais terriblement efficaces et puissante lors du climax.
Bref, L’or se barre (mais qué traduction foireuse) est de ces films pas forcément connus, pas forcément génialissimes mais devant lesquels on passe un si bon moment et dont on ressort avec un si grand sourire qu’on ne peut que les adorer ! À voir absolument !