Cecile la tenace !
Première partie de la saga de Cecile l'institutrice dans son village de Corrèze (suivront la Tranchée aux Espoirs et le Bal des Célibataires ) Belle et intelligente adaptation du roman de Michel...
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le 22 mars 2016
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Regarder une adaptation juste après avoir relu le roman est toujours, chez moi, un exercice passionnant mais périlleux.
Passionnant car je mets enfin un visage sur un nom et je goûte l'interprétation qu'en imagine le réalisateur et que rend l'acteur.
Périlleux car le lecteur devenu spectateur est tenté de ne voir que les écarts.
Dans le cas de l'Orange de Noël, il y a plusieurs aspects très bien rendus ; par exemple les décors et les costumes. Aussi le lieu de tournage qui est un petit village de Corrèze pas loin de Brive.
Un point que Jean-Louis Lorenzi a bien mis en valeur et qui résume bien les traditions campagnardes, au début du XXème siècle, décrites dans le roman, c'est la présence du patois et du français qui cohabitent et qui est une grande partie des enjeux de l'école laïque et républicaine. On assiste à une veillée où les paysans pratiquent l'énoisage et qui se termine en chansons et par une "bourrée". Ou bien les chants joyeux qui accompagnent (toujours) les vendanges …
Bien sûr, l'abbé Brissaud interprété par Paul le Person en fait un petit peu trop et perd un peu en crédibilité. Tandis que l'abbé du roman est un vicelard, haineux et manipulateur. Reste (quand même) la mise en scène (très réussie) d'une leçon de catéchisme où il explique "l'Apocalypse de Jean" à des gosses terrifiés sur fond d'ombres dansantes du curé à contre-jour.
Les rôles tenus par Sophie Aubry (Cécile Bruni) et Jean-Yves Bertheloot (Pierre) sont excellents, tout en nuance.
Le rôle essentiel de Malvina Delpeuch est tenu par une actrice Lys Caro. Le personnage semble un peu moins fouillé que dans le roman. Il est vrai que Jean-Louis Lorenzi a choisi de modifier la construction du roman qui est raconté (dans une vie ultérieure sous forme de souvenirs) par Malvina. Le roman livre bien plus de sa personnalité et de ses pensées intimes.
Il reste que le téléfilm est un beau témoignage de cette époque difficile pour les petits paysans où le cadeau à Noël d'une orange était quelque chose d'extraordinaire …
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Créée
le 1 nov. 2022
Modifiée
le 1 nov. 2022
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