Simon est un pneumologue respecté et sûr de lui. Mais le jour où sa propre mère est admise dans l’hôpital où il exerce, l’incertitude le gagne.
C’est un colosse aux pieds d’argile, Simon. Il a la connaissance, l’expérience et la stature du médecin révéré. De quoi donner des ordres et brutalement remettre en place tout externe, prompt à laisser de faux espoirs à une patiente en séjour longue durée. « Fais ce que tu veux, c’est toi qui sais », lui dit aussi son père. Mais face à la maladie d’un proche, le désordre se fait intérieur. L’armure se craquelle et laisse échapper l’enfant perdu. Agathe, son interne et amie, devient sa conscience. Et les labyrinthiques souterrains de l’hôpital, une boîte noire où l’on se cache pour se détendre, fumer et peut-être pleurer.
David Roux signe un film personnel et humain, où l’hôpital devient une affaire de famille. Sobriété de l’interprétation, pas de drame amplifié, d’effets surlignés ni cette énergie dévolue au genre. Alors pourquoi cette musique au synthétiseur, stridente et terriblement dépassée ?
6/10
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