Kassovitz veut jouer dans la cour des grands en faisant lui aussi son film de guerre. Seulement impossible pour lui de laisser de coté son activisme. Pour un discourt du film inévitablement manichéen. Vouloir réhabiliter ce peuple, présenté dans les médias comme de dangereux terroristes, n'est pas une mauvaise chose en soit. Mais Kassovitz n'apporte pas la nuance nécessaire ni dans l'histoire, ni dans sa mise en scène, qui lorgne vers le cinéma américain. Il use et abuse de Travelling, au risque de manquer de naturel. Un manque de naturel aussi présent dans des dialogues, bien trop écrit, et aux phrases lyriques venant en rajouter une couche. Certains choix d'acteurs ne sont pas des plus judicieux, s’être octroyer le premier rôle est une erreur, car visiblement Kassovitz n'arrive pas à être derrière et devant la camera. Il joue sans conviction, comme la plupart des acteurs d'ailleurs qui déclament leurs textes sans aucune conviction. Pour ce qui est des kanaks, si ils étaient incontournables, ce ne sont absolument pas des acteurs, ça joue souvent très mal. Servit avec plus de nuance le film y aurait gagné.