Est ce Peter Jackson pour le seigneur des anneaux, Mel Gibson pour Braveheart, ou un autre réalisateur qui a parlé de ce film? Je ne sais plus exactement. Dans mon avidité à décrypter les magazines de cinéma, les interviews des réalisateurs et leurs références plastiques j'ai plusieurs fois entendu revenir le nom de ce film : Zulu dawn. Donc acte, je passe à la caisse et enfourne la galette dans mon lecteur.
Janvier 1879 à Pietermaritzburg, Afrique du Sud. La petite ville est en émoi : le Général Chelmsford vient de déclarer la guerre au roi zoulou Cetshwayo. Peu après, les troupes anglaises, auxquelles se sont joints les Boers, pénètrent en territoire zoulou. Le 22 janvier 1879, 25 000 guerriers zoulous passent à l'attaque...
Le film se divise en 2 parties. La première nous expose les forces en présence. les officiers en anglais d'un côté qui prennent des décisions sans en mesurer les conséquences et de l'autre les zulus avec leur roi qui pense que c'est l'occasion pour eux de marquer l'histoire et de ne pas laisser piétiner impunément le territoire qu'ils habitent depuis des siècles. Même si le film ne prend pas vraiment partie pour l'un ou pour l'autre et c'est tout à son honneur; on passe plus de temps du côté "des civilisés" plein des certitudes que leur confère leur armée. Peter'O'Toole apportent toute la crédibilité britannique nécessaire à l'œuvre.
La déculottée n'en sera que plus forte. La deuxième partie nous offre un incroyable moment de pur cinéma. Voir les anglais découvrir après une colline les 25 000 guerriers zulus est une image marquante. Puis leur course dévastatrice est remarquablement mise en scène. Le réalisateur exploite tout la dynamique de composition de ses images. Diagonales, profondeur, attaque frontale… Tout cela au service de la progression inexorable des zulus. On garde continuellement la sensation qu'ils avancent dans la même direction (Cela m'a rappelé le travail qu'a effectué Peter Jackson sur la communauté de l'anneau. Et qu'ils massacrant à peu près tous les soldats Anglais sur leur chemin. Ceux-ci n'étaient visiblement pas près à ça. A ce titre l'anecdote autour des boîtes de cartouches est assez révélatrices. Pour tous dire L'ultime attaque est un excellent classique d'une remarquable efficacité. Il raconte avec un grand sens du spectacle un épisode de la colonisation peu connu; en tout cas de mon point de vue; finalement assez réjouissant et qui s'est reproduit de manière assez récurrente dans d'autres pays à d'autres époques.
Je parle du fait qu'une grande armée "civilisée" se fasse mettre en déroute par un peuple jugé primitif.