Quand on critique Comme les cinq doigts de la main et ses raccourcis puants en 2009, on oublie que 20 ans auparavant, Arcady faisait déjà le même genre de films.
Je sais que pour certains, L'Union sacrée est même considéré comme "culte" et même Arcady en parle comme un de ses films importants. C'est sûr qu'il brasse ses thèmes favoris : un flic juif et un flic arabe qui n'ont rien en commun (comme ça nous est lourdement précisé à plusieurs reprises au début du film) vont devoir s'entraider pour démanteler un réseau de trafiquants de drogue.
Là où le film crée le malaise, c'est que forcément les méchants sont tous arabes. Alors quand le chef aura la mauvaise idée de tuer la femme du gentil juif, ce dernier partira en croisade (là aussi ce sont les mots du commissaire incarné par Bruno Crémer) en se faisant justice.
Alors que le panneau de fin nous dit que la loi du Talion n'est pas la solution. Ou comment se contredire. Après, même si Bruel est aussi caricatural que le film, Richard Berry tient bien son rang comme tous les seconds rôles de Crémer à Brasseur. C'est toujours ça de pris.