Alors là, je ne sais pas. C'est sans doute une question d'âge, mais j'ai eu beaucoup de mal à me passionner pour cette chronique banale et longue, longue, longue, du délitement d'un couple, de la disparition du sentiment amoureux. Et je me suis demandé ce qui avait attiré le ludion Alan Parker vers un sujet aussi éloigné de son cinéma habituel (et remuant). Ensuite, j'ai cru comprendre qu'il avait souffert d'une séparation difficile et qu'il cherchait à comprendre, analyser, etc. Bien ! Parker est ici entouré de la crème des acteurs actuels, entre Diane Keaton et Albert Finney, difficile de dire qui on préfère, et le contrat est parfaitement rempli. On a un peu plus de mal avec les enfants, qui, comme souvent, dépassent le seuil de l'acceptable en termes d'irritation. Bon, au final, "*L'Usure du Temps", c'est quoi ? Un film plutôt subtil sur une situation désespérément banale, dont Parker tient solidement les rênes (… même s'il se lâche à la toute fin !), mais quand même un film passablement ennuyeux et répétant des poncifs usés sans apporter quoi que ce soit de neuf.
[Critique écrite en 1982]