Voici l'histoire peu anodine d'un homme qui s'apprête à vivre sept longues années de prison. Il n'a plus qu'une journée pour profiter du reste de sa liberté, plus qu'une journée pour tout arranger, plus qu'une journée pour tout réparer.
Et on y croit. On éprouve petit à petit de l'empathie pour ce personnage brisé de toutes parts, et qui se surprend à douter de tout ce qui l'entoure. On compatis. On sympathise avec lui, on a envie de lui dire que tout ira bien, que ça passera vite, un peu comme d'autres personnages du film.
Là où c'est fort, c'est qu'il n'y a pas de parti-pris. Il n'est pas présenté comme le gentil petit garçon accusé à tort, il n'est pas non plus question de remettre en cause le système judiciaire américain, ou encore de dénoncer la drogue. Non. Il s'agit simplement de l'histoire d'un homme qui doit faire face, qui doit affronter ses erreurs, et qui doit accepter ce qu'il a causé.
Mon plus gros reproche ira envers la scène de la boîte de nuit, beaucoup trop longue, et qui oublie de terminer certaines histoires (volontairement j'imagine), notamment celle du prof. Mais en dehors de ce petit bémol personnel, j'ai complètement accroché à cette esthétique, à cette bande-son, à ce panel d'acteurs excellent, à ce final bien senti, et bien évidemment à cette fameuse scène culte du "j'emmerde", qui m'a fait découvrir ce long métrage.
Une histoire aussi belle que moche, un récit aussi captivant que touchant et un Edward Norton toujours aussi brillant. Comment ne pas aimer ?