La 317e section se prend l'offensive de Dîen Bîen Phu en pleine poire. A sa tête, le sous-lieutenant Torrens (Jacques Perrin), un petit jeune encore assez idéaliste. Sous ses ordres, le radio Perrin et l'adjudant Willsdorff, un ancien "Malgré nous" qui connaît bien la guerre et l'Indochine. La seule chance de la section est de faire route vers le sud à travers la jungle, mais Roudier est blessé.
Torrens fait brancarder les blessés et laisse Willsdorff en arrière pour mener les Viets sur une fausse piste. Contre toute attente, il s'en sort et son expérience rassure toute la troupe. Une relation de mâle amitié se noue entre Torrens et Willsdorff. Mais à la fin Torrens se fait tuer.
On m'en a dit tellement de bien, de ce film. Mais j'ai été frappé dès le départ par la morgue avec laquelle ces mecs se parlent entre eux, et puis leur manière de parler aux soldats vietnamiens qui constituent l'essentiel de la brigade (et qui sont peu individualisés). Et que ça te parle de décrocher, de mettre des mitrailleuses en batterie, de replier fissa les parachutes du colis miraculeux parce que "comme repère, on ne fait pas mieux", et que je te gueule "Maintenez vos distances, bon Dieu !".
C'est un peu un clip pour l'armée de terre. J'aime pas trop. Et puis le film n'instille pas tant que ça de sentiment de danger omniprésent et environnant, si ce n'est par les dialogues. La mise en scène est ultra-classique et, comme dans tout bon film de guerre, on a envie de voir les personnages principaux arriver à dégommer ces foutues sentinelles viets. Les voir échanger ensuite leurs petites private jokes sur la charge de la brigade légère a quelque chose qui me met foncièrement mal à l'aise. Le jeu des acteurs est très bon, hein (Bruno Cremer a parfois la tête de Goenitz, un méchant de King of Fighters 1996). Mais leurs rôles ne m'ont pas intéressés. Il y a beaucoup de détails véristes, comme la grenade coincée dégoupillée sous un cadavre pour piéger les ennemis, mais ça ne fait paraître la guerre que comme une affaire de gamins sadiques. Et je ne suis pas sûr que c'était le but conscient de Schoenndorffer...
Ha, et la postsynchronisation n'a pas été super bien faite. ça se voit que ça a été redoublé. Je comprends bien, hein, tournage dans la jongle oblige, mais bon.
Non, je suis vraiment un foutu hippie. A choisir, je préfère Avoir 20 ans dans les Aurès ou La bataille d'Alger, tous deux inspirés d'événements véridiques et qui arrivent à montrer l'absurdité de la guerre coloniale.