On retrouve dans La Balade sauvage, des effets de style auxquels il va nous habituer ( la voix-off la photographie virtuose, fascination pour la nature. ) C’est une peinture de rebelles, une sorte de Bonnie and Clyde, où de jeunes amants traqués semblent à l’affût de la moindre étincelle pour exploser, qui commettent des actes graves, qui jouent avec le feu, sans savoir que c’est leur vie qu’ils brûlent, prêts à risquer la mort pour se sentir vivants. Dans un jeu de cache-cache dangereux. , ils marchent sur le fil du rasoir, non hors-les-mots, mais hors-la-loi, sans s’arrêter, dans une errance géographique et mentale éparpillée, livrés à leur fureur de vivre. Le jeu avec la mort s’articule à l’amour. Dans un vrai poème visuel, Malick transfigure un fait divers criminel de manière lyrique . Il nous livre une cartographie poétique de l’errance où s’inscrit la fureur de vivre.