A nos étreintes éphémères.
Seulement une petite semaine après avoir lu le fameux livre de Murakami j’eu pour envie de voir son adaptation ciné. Je partais relativement convaincu par la bande annonce mais tout de même très sceptique comme pour toute adaptation d’un bouquin qui me tient à cœur.
J’ai étais surpris par la narration que j’ai trouvé pour ma part assez inventive. La caméra ne lâche jamais la silhouette de Watanabe, le suivant le moindre de ses pas, l’accompagnant dans son indifférence et ses déboires, faisant fi de tout évènements externes qui viendrait nuire à ce personnage et ponctuant parfois le récit de ses dires. Tran Anh Hung se lance donc dans un redoutable travail d’ambiance et de point de vue pour tenter de rejoindre au mieux la délicatesse et l’ambiance brumeuse de l’œuvre de Murakami.
Et malheureusement c’est là que le film coince. Bienveillant dans ses intentions, il peine cependant à créer une réelle empathie envers les personnages. Si bien que l’on se fout carrément qui de Naoko ou Midori sera l’heureuse élue du cœur de notre humble Watanabe. C’est bien trop léger pour qu’on pour susciter un plein intérêt mais on se laisse tout de même porter par ces quelques moments de grâce bien retranscrits, ces baisers langoureux, Norwegian Wood au coin du feu, l’eau qui frappe fort sur les rochers, un cri déchirant qui se perd dans les eaux déchainées..
Alors bien sur le contrat n’est repli qu’à moitié et le film parait bien vain en comparaison du bouquin. On regrettera le récit beaucoup trop décousu et les personnages secondaires qui traversent le film tels des fantômes. Quoi qu’il en soit j’ai passé un bon moment, peut-être avant tout parce que le film m’aura rappelé de beaux moments de lecture. Peu importe.