Etrange adaptation du Faust de Goeth, cette œuvre milite pour une simplicité des choses, de la vérité (de la Vérité ?) en montrant comment la richesse qu'elle soit de parure et d'or ou constituée de tas de billets (qui ne plaisent pas au prince !) sont des illusions inspirées par, le diable ici, ou tout simplement par notre aveuglement dans la réalité. La place de la femme, des femmes, tantôt fascination méprisée, tantôt salut de l'âme, est magnifiquement scénarisé. Les symboles sont simples mais vont droit au cœur. Un film qui questionne aussi le savoir trouvé dans les livres, qui est utile mais finalement mort alors que Mephisto propose à Faust de "revivre" la pratique et de réapprendre en (re)vivant son vécu et en empruntant un autre chemin. Qui se prend au jeu de qui et qui se prend à son propre jeu ? L'âme humaine peut elle surpasser ses propres errements ?
Un film intéressant à (re)voir en ces temps de troubles matérialistes et de remise en question spirituelle.