6,5/10

J'ai vu ce film par hasard. J'étais un peu stressé entre 2 entretiens d'embauche, et j'en avais marre de bosser. Alors que je me promenais dans Reims, j'ai voulu, comme souvent quand je suis stressé, m'enfuir au cinéma. J'ai alors vu qu'il y avait ce film qui commençait au cinéma Opéraims. J'ai à peine eu le temps de regarder la note SC. Elle était plutôt bonne, j'ai alors couru jusqu'au cinéma pour aller acheter mon billet, sans même regarder de quoi le film parlait. J'ai raté les 5 premières minutes, je ne pourrai donc pas parler de la scène d'ouverture. En voyant les premières images, je crois d'abord qu'il s'agit d'un documentaire "classique" sur la prostitution cisgenre, mais je m'aperçois vite qu'il s'agit de prostitué.e.s transgenres, puis plus tard que le film se déroule à Tel-Aviv, en Israël. La quête de la réalisatrice, Yolande Zauberman, que je découvre personnellement, mais dont je vois qu'elle a reçu plusieurs prix comme le prix du jury au festival de Locarno 2018 pour le documentaire M, qui dépeint une histoire de pédophilie dans la communauté juive ultra-orthodoxe, est de trouver "La belle de Gaza". En effet, Zauberman a entendu parler d'une personne qui aurait fait le trajet à pied de Gaza à Tel-Aviv pour pouvoir vivre autrement sa transidentité. D'après ce que j'ai compris, elle aurait fait ça pour fuir sa famille (et peut-être aussi parce que la transition est interdite à Gaza? Je pense que c'est le cas, mais je n'ai pas trouvé d'infos là-dessus en faisant des recherches. En Israël c'est possible, mais Talleen Abu Hanna, devenue la première Miss Trans Israël de l'histoire en 2016, a par exemple fait son opération en Thaïlande. Sûrement parce que c’est moins cher).

Le documentaire est filmé de manière assez originale, visiblement avec le téléphone de Zauberman. C’est pas très beau à voir, mais ça change et on touche vraiment au réel des petites gens.

Les portraits sont émouvants, la vie des transgenres est rarement difficile, c’est une population dont le taux de suicide est beaucoup plus élevé que chez les cisgenres.

Ce qui est un peu problématique dans ce film par contre, c’est que la quête de « La belle de Gaza » se fait de manière un peu répétitive, avec un peu tous les temps les mêmes questions posées aux transgenres (dont une minorité ne se prostitue pas d’ailleurs).