Tourné pendant le second âge d'or du musical hollywoodien, ce film peut apparaître mineur à côté des monuments que sont Chantons sous la Pluie ou Un Américain à Paris par exemple - et de fait, il l'est. Mais s'inscrivant dans une lignée éprouvée par un grand savoir-faire, il reste à voir.
Outre les couleurs rutilantes très années 50 et qui ont bien vieilli, deux très bons numéros musicaux surnagent dans ce film moyen mais pas désagréable non plus : la fameuse danse gracieuse de Cyd Charisse avec les bas de soie et celui dans l'appartement communautaire, très enlevé. Le reste est assez faiblard au niveau chorégraphique et musical, l'apogée du genre ayant été atteint en 51/54. Le couple Astaire/Charisse ne fonctionne pas autant que dans Tous en scène sur les numéros musicaux, mais ne démérite pas sur les parties parlées. Question idéologie : oui La Belle de Moscou regorge d'anticommunisme primaire, mais Hollywood en prend aussi pour son grade. Finalement, un seul vainqueur émerge de la Guerre Froide : Paris et l'art de vivre à la française !