La belle Époque est en quelque sorte un décor en carton qui essaie de nous faire vivre un grand cinéma perdu, et dont le papier peint se décroche.
Assez charmants, pleins de bonnes intentions quelques coups de génie, mais cette grosse patte de cinéma français conventionnel viens écraser le tout avec ses dialogues étouffant le cinéma pur, c'est cliché, ces naïvetés, ces personnages que l'on nous dit d'aimer ou de détester.
Cela dit, Merci d'avoir produit un film qui offre quelque chose de très original (surtout de la part du cinéma hexagonal !)
En résumé
On a ici affaire à Victor un dessinateur raté entourée par une vie pleine de réussite. Et son problème c'est qu'il n'arrive pas à s’intégrer au monde actuel. Sa femme qui n'en peu plus de ses jérémiades prend le contre-pied et baigne dans la sophistication. Le couple éclate.
On fait tout, mais rien en même temps...
Cette histoire me fait clairement penser à l'épisode de bref dans lequel, le père du héros fréquenté des jeunes filles, son fils lui en veut une dispute éclatée et le père avoue que cette activité lui fait retrouver les moments qu'il a passés avec sa mère. L'épisode est bien plus humble que ce film, mais tellement plus profond, plus pure, plus... humains.
Nicolas, si tu veux faire du Magniolia (Film de Paul Thomas Anderson) fait la fond. On sent clairement la référence et cette envie de Nicolas Bedos de réaliser un film choral au montage effréné et aux personnages liés d'une même idée, mais malheureusement la sauce ne prend pas parce que ce n'est pas un film choral, malgré la présence d'un autre histoire entre l'actrice principale et le réalisateur, on reste globalement sur Victor tout en nous laissant des petites trouvailles inutiles perdues dans un scénario trop brouillon.
Si tu fis du Black mirror fait la fond. Le film fournit beaucoup d'efforts à nous raconter un concept : Celui de retourner dans le passé sur une sorte de plateau de cinéma. OK, jusque-là c'est mis en place on comprend... Mais le cinéma ce n'est pas seulement se faire comprendre, c'est aussi transmettre une idée, une émotion, une pensée, je me dis souvent qu'un bon film philosophe toujours un peu... Et pour les coups toute cette mise en place ne sert finalement pas l'histoire, oui, elle est liée par une multitude de personnages, mais pas par un ciment assez solide, qu'est-ce que l'auteur a voulu nous dire ? Quel est le message dans tout ça ? "Regardez, ce type s'est ruiné et il a retrouvé l'amour de sa femme qui le maltraitait..." Qu'est-ce qu'ont en fait de ce film...?
Au final je trouve que la forme de ce film résume assez bien le mal dans lequel nous sommes plongés, dans l'ère de l'hyper-connectivité et du multitâche, on ne sait plus où en donner de la tête on essaie de faire tout et au final on ne fait rien... Je pense que ce réalisateur a vécu cette envie de saisir un maximum en oubliant là l’essentiel...
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Après quelques séquences de qualités variées, sa femme se rendrends compte que son anciens soumis lui manque, mais il est tombé amoureux d'une actrice totalement fausse qui a enchainé les rôles pour le mener en bateau. "... Et puis tout a coups de théâtre en plastique, en fait il est mené en bateau, il devait retrouver l'amour, c'était l'objectif du réalisateur. maîtriser la réalité... oui pourquoi pas, mais développez bon sang... on sent que le film aurait pu être vraiment génial ! Parce que oui toutes ces bonnes idées sont très fraiches, il faut que ce film se recentre sur une idée bien précise. Parce qu'on est trop tiraillé entre le faux préfabriqué, les tragédies amoureuses, la mélancolie...
Un gros problème c'est que le scénario développe trop certains personnages dont on se contrefiche et trop peu des personnages dont on voudrait voir venir une transformation, une vraie transformation, je ne parle pas de dé-cliqué qui arrange bien le scénariste comme "finalement j'aime mon mari." ou "tiens c'est chouette tu t'es ruiné ici, que c'est chouette." On ne comprend pas bien le raisonnement qu'a pu avoir Victor... Et la psychologie dans tout ça ?
Savoir que Nicolas Bedos réalisera le troisième volet d'OSS117 me fait un peu froid dans le dos.
Ce ne sera que son troisième film après tout.