Pour moi ça n'a pas fonctionné passé la première heure. Pourtant j'étais client du jeu sur la frontière entre fiction et réalité si bien vendu dans la bande-annonce (et pourtant tu sais, mon petit SensCritique, que je hais les bandes-annonces actuelles).
On pense à The Truman Show et The Game et on en regrette l'efficacité !
Bedos veut en faire trop, aborde plusieurs axes avec superficialité et ne va pas au bout de son sujet.
Une impression de maladresse scénaristique domine.
Les tiroirs et twists ne sont que poudre aux yeux et ne servent pas le propos. Tout ça me semble bien alambiqué là où poésie et simplicité auraient fait mouche.
On n'est ni dans une vraie critique des nostalgiques invétérés, des dangers du modernisme à outrance ou du déni de vieillissement.
En clair il manque du liant, quelque chose qui donne envie de revenir à l'époque visitée, de suivre le personnage dans sa re-découverte du passé (cf. Midnight in Paris).
J'aime beaucoup Daniel Auteuil mais il est cantonné ici à un rôle de doux benêt romantique à qui j'ai bien du mal à m'identifier.
Fanny Ardant fait l'actrice les 3/4 du métrage et ne m'emporte par sa classe que dans les derniers instants. Doria Tillier est à tomber en revanche et il faut reconnaître que les dialogues sont bien écrits et sonnent juste pour la plupart, sauf sortis de la bouche de Guillaume Canet.
Je n'ai pas encore vu un film où je crois à ce qu'il me raconte.
Je pense que j'en attendais tout simplement trop et je n'ai simplement pas été cueilli.