Nicolas Bedos signe ici un film très particulier, qui étonne par sa beauté et sa sensibilité, prolongeant le thème de l’amour perdu et retrouvé, évoqué dans son précédent film. Les acteurs sont sublimés, notamment Daniel Auteuil, et le contraste entre une époque ultra-modernisée et la légèreté apparente des années 1970 ne fait que renforcer cet aspect. Guillaume Canet énerve un peu, mais son rôle est fait pour ça. Doria Tillier est magnifique, et on dénote une alchimie formidable entre elle et Auteuil. Le scénario, gratifié d’un césar, se démarque du paysage cinématographique français par son originalité. L’œuvre n’est cependant pas parfaite, et on peut lui reprocher un milieu assez mou, et une fin parfois floue, après une première moitié fabuleuse et entraînante.