Une femme entre deux âges

Un pitch prometteur (rappelant vaguement le très joli "Camille redouble" de Noémie Lvovsky), qui aboutit hélas à un film peu marquant.
"La belle et la belle" n'est pas chiant à proprement parler, mais on n'est pas loin de s'ennuyer, en tout cas on n'est pas transporté. Il se dégage certes une certaine drôlerie douce-amère, un minimum de réflexion mais peu d'émotions (d'ailleurs l'extrême discrétion de l'illustration musicale dessert le film à ce niveau-là).

J'ai ressenti trop peu d'empathie pour les personnages, en précisant que selon moi le film parlera plus facilement à un public féminin, au regard de la sensibilité de sa réalisatrice et de la psychologie de ses deux héroïnes (interprétées par Sandrine Kiberlain et Agathe Bonitzer).

En parlant de la distribution, qui comprend aussi Melvil Poupaud, j'ai trouvé que les comédiens faisaient le job correctement, sans pour autant se montrer transcendants.
A souligner tout de même la belle présence de la jeune Lucie Desclozeaux dans un second rôle, celui de la meilleure amie de Margaux.

A l'arrivée, "La belle et la belle" est une comédie existentielle et sentimentale qui manque cruellement d'épaisseur et de folie, malgré sa tonalité agréablement mélancolique.