La Belle et la Bête par Lucas Perrier

Remake du chef d'œuvre de Jean Cocteau, le réalisateur Christophe Gans livre ici sa propre adaptation. Passons l'histoire, déjà bien connue du grand public, et intéressons nous au reste. Le réalisateur livre donc une version numérisée du conte qui est vraiment bluffante grâce à de nombreux effets spéciaux, tous très bien réussis, ainsi que des costumes éblouissants. Tous ces éléments réunis permettent de nous en prendre plein la vue et l'on se rend compte que le cinéma français ne nous avait pas livré de film comme celui-là depuis bien longtemps et qui sache concurrencer les autres gros films du reste du monde. Côté personnages, Léa Seydoux est une Belle assez douce, bien différente de Josette Day, et qui est resplendissante dans ses magnifiques robes. Vincent Cassel, lui, se livre à la performance capture pour donner ses traits à la Bête, donc bien différent de Jean Marais, ce qui donne un rendu très réussi et incarne à merveille ce prince emprisonné. Quant au reste du casting, il peut parfois agacer comme Audrey Lamy qui propose un jeu d'actrice qui rend mal à l'écran. Niveau scénario, on se laisse guider par ce conte enfantin même s'il manque l'émotion, la magie nécessaire pour que le film puisse prendre pleinement son envol. De plus, on relève quelques éléments assez inutiles dans l'intrigue du film tel que cette meute de chiens numériques qui ne sont là que pour les enfants. Au final, La Belle et La Bête est une relecture plutôt réussie de l'histoire grâce à une pléiade d'effets spéciaux très réussis mais cet aspect numérique n'arrive pas à insuffler l'envoutement de l'œuvre de Cocteau. En tout cas, du cinéma français comme ça on en veut plus souvent.