Résumé : Par hasard, un marchand en faillite fait la rencontre d'une créature hideuse dans son château. En rentrant, il est sauvé par sa fille qui va troquer la place de son père pour devenir captive de la bête. Avec le temps, les émotions qui opposent les deux individus se métamorphosent en amour.
Histoire : Le réalisateur définit plusieurs axes de création qu'il élaborera en se basant sur le conte original de 1740, qui diffère des versions adaptées par Disney et Cocteau. L'adaptation et la réécriture du conte intègrent des valeurs contemporaines concernant l'économie et les classes sociales. Ce nouveau défi promet des images qui dépassent ce qu'il a déjà réalisé, avec une explosion de couleurs et de moyens techniques. Inspiré largement par le japonais Miyazaki pour les valeurs humaines de la vision des sentiments du conte, tandis que Depardieu refuse le rôle du père 15 jours avant le tournage. Pour être plus productif, le tournage se déroule dans les studios de Berlin, où le studio de montage est intégré aux bâtiments. Le travail du réalisateur sur la mise en images est salué par la critique, réalisé avec un budget de 35m$, il rapporte 68m$ et reçoit le César des meilleurs décors.
Équipe : Coécrit et réalisation de Christophe Gans connu pour Silent Hill, Le pacte des loups. La production de Richard Grandpierre connu pour Irreversible. La musique de Pierre Adenot connu pour Mon idole. Les effets d'Uli Nefzer connu pour Cloud atlas, Pandorum. Côté casting, Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussolier, Eduardo Noriega, Myriam Charleins, Audrey Lamy, Sara Giraudeau.
Avis : Le conte folklorique et classique se présente dans une version différente des versions antérieures, offrant une véritable beauté à l'image. Le film se déroule autour d'une famille, et les détails du monstre ne sont pas aussi simples que dans les autres versions pour créer un récit plus cruel.
Critique : Le logo Pathé engage la narration d'une légende qui lance l'intrigue sur l'arrivée des personnages en pleine tragédie. Les magnifiques images de l'époque ancienne, avec une réalisation dynamique, transportent la famille au cœur de la campagne, dans une succession d'émotions qui font avancer l'aventure. La pauvreté s'épanouit dans les bas-fonds de la cité, poursuivant le festival d'images sublimes qui emmène le personnage sur le chemin d'un conte fabuleux. Après un long voyage, le personnage se retrouve dans une demeure étrange qui se métamorphose en un univers magique pour parvenir à un pacte mystérieux. Le rythme dynamique garantit le divertissement, avec une atmosphère de superproduction qui réveille les effets en un tourbillon magique dans le splendide royaume. Les enchaînements somptueux créent la magie des images, avec peu de détails, mais un beau spectacle.
La fiction poursuit une sorcellerie qui explore le passé pour se mêler au présent. La fable magnifie le ballet dans une atmosphère incroyable, en instaurant les relations des personnages avec une vision pertinente du fantastique. Au château, la longue vie, entre rêves et réalités, établit un lien entre les personnages, grâce à la lente découverte du royaume qui renforce une légende édulcorée et prévisible. La tension augmente le côté sauvage en accélérant la malédiction pour regrouper les différentes directions de l'histoire. La dernière répétition d'une manœuvre répétitive et violente rapproche les événements du dénouement. La longue aventure se hisse avec une confrontation terrible en enfonçant les personnages dans des ténèbres aux effets impressionnants.
La violence s'empare du royaume pour clore l'aventure merveilleuse avec une multitude d'images merveilleuses. La fin de l'enchantement se fait sentir avec une dernière image du bonheur, dans un film qui adopte un style enfantin à travers un beau divertissement, malgré une histoire simple qui utilise de nombreuses facilités. On déplore le niveau de performance des acteurs, qui est satisfaisant, mais qui devrait être à la hauteur de ce type de film. La réalisation timide s'amuse avec les images sans révolutionner le style, en proposant simplement ce dont le spectateur a besoin, avec un ton léger sans la mythologie ni ses détails. Un regard moderne qui offre un bon moment, sans grand spectacle, juste une illusion de graphismes avec pas grand chose, hormis se détendre.
> https://youtu.be/Trv_Nff1YBg?si=EqFPFOkf6YCkOFUX