La Belle et la Bête par Cath Bardy
Y a tellement à dire sur ce film, que je ne sais pas par où commencer… Bon, allez, on va commencer par du positif : les décors. Visuellement, ce film est une pure merveille. Tout est absolument splendide et bien réalisé. Il n’y a que certaines robes de Belle que je n’ai pas aimé, mais là c’est surtout la coupe qui lui va clairement pas. Enfin, passons.
Le jeu d’acteurs, là ça dépend lesquels. J’ai adoré Vincent Cassel, je l’ai trouvé plutôt convaincants, même s’il n’était pas assez présent et visible à mon goût (comble de l'ironie, oui !). Mais je reviendrai sur ce point un peu plus tard. Léa Seydoux, je l’ai trouvée tout à fait correcte également. Le père aussi m’a semblé bon acteur. Par contre, les deux soeurs, jouées par Audrey Lamy (Scène de Ménage) et Sara Giraudeau, c’est une véritable catastrophe ! Je crois pas qu’on puisse faire pire en fait (oui, même la mort jouée par Marion Cotillard est mieux selon moi, c’est pour dire…). Je ne comprends même pas qu’on puisse dire qu’elles sont actrices car, désolée, mais elles n’ont aucun talent dans ce film. Pour moi, elles ont davantage leur place sur une scène de théâtre que dans une salle de ciné. Pour les autres personnages, je n’ai rien à redire.
D’un côté, j’ai trouvé sympa la partie de l’histoire qui montre le passé de la Bête et explique comment elle est devenue ainsi. C’est très réussi et l’idée est franchement bien. Mais pour un film qui dure un peu moins de deux heures, cette partie prend un peu trop de place. Parce que du coup, on ne voit pas assez la Belle et la Bête ensemble. La romance du prince dans son passé est au final bien plus prenante que celle qui devrait normalement nous captiver.
C’est donc probablement à cause de cela que lorsque la Belle dévoile ses sentiments, on se retrouve un peu comme des cons à regarder l’écran comme ça : O_O. Bah oui, ça tombe comme un cheveu sur la soupe et moi je comprends pas qu’en quelques jours (deux je crois...) on puisse passer d’un “Vous me répugnez” à un “Je vous aime”, surtout dans de telles conditions de vie. Rappelons que Belle s’est laissée séquestrer pour sauver la vie de son père. Elle a donc toutes les raisons de détester son geôlier.
Après, on peut aisément imaginer que ses sentiments se développent parce qu’elle voit la romance passé de l’homme qui la retient prisonnière et qu’elle s’attache à lui par le biais de ses visions où elle prend plus ou moins la place de son ancienne femme. Mais ça reste tordu et trop mal exploité pour qu’on puisse l’apprécier pleinement.
Et puis au final, le problème de la Bête est le même. Il perd sa femme (et l’enfant qu’ils attendaient), des années/siècles (on ne sait pas au final) plus tard il rencontre une femme qu’il détient plus ou moins contre son gré, et… et en fait, on ne sait pas vraiment s’il l’aime lui aussi ou s’il fait juste le nécessaire pour qu’elle tombe amoureuse de lui et rompe le charme. Mais bon, vu la fin, je parierais plutôt sur la première version. Et ça reste donc une romance bâclée.
Bref, le gros point noir de ce film c’est la romance trop peu exploitée. Le gros point positif, c’est le visuel magnifique. Je pense que ce film aurait gagné à être plus long pour mieux donner des détails sur la romance, quitte à le faire en plusieurs parties. Ou alors, écourter un peu les passages du père et sa fortune, car au final c’est assez peu intéressant.
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