Seydoux et la petite bête ou le journal de bord d'une résistante
00:00 jusqu'ici tout va bien je suis tapie au fond de mon siège, un pop corn mal cuit me rentre dans la fesse gauche mais passons. Un courageux compagnon d'infortune m'accompagne, lui aussi à des doutes nous tenons à voir l'ennemi de nos propres yeux.
00:01 pubs, rien à signaler, à l'ouest rien de nouveau mon camarade est aux aguets.
00:08 ma rétine se décolle je la cherche mais je ne la retrouve plus elle est enfouie sous les sièges entres les pièces d'un centime et les veux tickets déchirés. Christophe Ganz me doit un oeil. Les couleurs sont belles mais trop de post prod tue la post prod on se croirait dans un film d'animation, les acteurs de chair et d'os font tache au milieu du décor féerico-merveilleux. L'inquiétante étrangeté exploitée dans les précédentes adaptations et propre à la Belle et la Bête est totalement écartée pour être remplacée par une pseudo histoire fantastique.
00:09 tiens André Dussolier en pingouin embourgeoisé reste quand même rigolo.
00:17 je constate que le scénariste était en vacances, il a laissé un post it pour le directeur d'acteur du genre" hey gillou je pars dix semaines aux Seychelles j'ai pas eu le temps de faire les dialogues mais franchement c'est pas grave comme la post prod bosse à mort on verra rien, bisou. Michel"
00:42 "mais non c'est pas moi qui ronfle" derrière moi les malheureux qui sont venu et ont fait offrande de quelques euros au guichet sont terrassés, deux ou trois luttent encore, seule la musique nous tient éveillés. Enfin me tient éveillée par ce mon camarde lui a sombré tête la première dans l'épaule confortable de la grosse dame d'à coté elle même tête renversée bouche grande ouverte avec un léger filet de bave indiquant un sommeil paradoxal. C'est affligeant rien ne se passe, rien ne se perd rien ne nous transporte. La musique est bien composée mais pas originale ou un sou. L'ambiance est à la sieste.
01:02 "hé j'ai vu la même robe chez Gaultier y'a trois ans ou peut être que c'était Yves St Laurent?" en jacassant ainsi je fis frôler la crise cardiaque à mon brave Jacouille (NDLR: venant de moi c'est affectueux) assit a côté de moi. Le bougre referma aussitôt ses yeux bouffi, aveuglé par trop de lumière et de couleurs. J'aime bien ce côté décalé des costumes on sent que le prod exé est parti aux Seychelles avec le scénariste et que la costumière à réalisé tout ses fantasmes. Digne d'un défilé haute couture, ces fripes de luxe originales jurent pourtant avec le décor roccoco qui lui même jure avec l'aspect gothique qui se dégage du film. Rien ne concorde, c'est comme au jenga on empile on empile en espérant que ça ne tombe pas...
01:03 le soufflet tombe, non ça ne prend pas.
01:28 "t'as pas un sac?" je manque de vomir après un mouvement de caméra à gerber, non vraiment la caméra artificielle qui se balade dans le décor 3D comme dans les montagnes russe ça peut éventuellement provoquer une crise d'épilepsie mais c'est pas folichon...
01:29 Le dieu de la fôret... hein hein... la drogue soit on arrête soit on augmente la dose mais on ne reste pas au stade "dieu de la fôret" dans un scénario si c'est pas du Miyazaki.
01:40 j'ai bouffé ma Ben and Jerry's, mon ticket, j'ai fait un nid dans le fauteuil, j'ai jeté des pop corn dans la bouche des gens qui dorment, mais je n'arrive toujours pas à aimer le film et pis encore plus les minutes passent plus je suis septique: Christophe Ganz humoriste ou réalisateur?
01:52 achevée par la fin grotesque des "géants verts" je suis déclarée en état de mort cérébrale, je ne suis sure que d'une chose au terme de ces 1h52 de torture: Léa Seydoux mérite le césar de la meilleur actrice avec le charisme d'un beignet en short hawaïen.
La Belle et la Bête ou Le journal de bord d'une résistante.