Pourquoi en faire un film ?
Étant donné les bandes annonces époustouflantes, le casting et l'histoire extraordinaire de la belle et la bête, je pensais que ce film allait être sublime. Amer surprise lorsque je suis sortie de la salle, mon pot vide de pop-corn à la main. Il n'y a aucun romantisme, on ne sait vraiment pas comment, mais la Belle tombe amoureuse de la Bête alors que l'on a seulement vu deux malheureux moments dits "romantiques" dont l'un se termine sur une bête grognant sur Léa Seydoux ... Déjà, un film à la base plus que romanesque et sentimental ne présente pas une once de romantisme, les deux protagonistes tombent amoureux l'un de l'autre juste pour le bien du film et parce que c'était écrit. Il n'y a vraiment aucune continuité, aucun scénario plausible sur la construction d'un amour éternel entre Cassel et Seydoux : c'est une catastrophe ambulante. Après, je ne vais pas dire que ce film était complètement "nul" ... Le décor était superbe, les forêts enneigées, les campagnes, ... Le féerique (paysages, musique et décor) de l'histoire était présent du début à la fin et c'est bien l'une des seules choses qui m'a fait plaisir. Niveau interprétation, Vincent Cassel joue assez bien je trouve et Léa Seydoux laisse, plus que n'importe qui d'autre, à désirer. Ah et dernier point négatif notoire : l'amorce du film ! C'est tellement kitsh que je me suis demandée si je n'allais pas sortir tout de suite de la salle ... Franchement, je n'ai pas apprécié le fait de commencer l'histoire avec les enfants de la Belle et la Bête qui demandent à leur mère de leurs conter le récit de ses aventures et c'est devenu encore plus ridicule à la fin lorsqu'ils demandent "Et que sont devenus les autres membres de la famille ?" juste pour que l'on en apprenne plus sur l'aboutissement. J'étais encore sous le choc de cette fin abominable lorsque, comme pour finir de m'achever, Vincent Cassel, qui était quand même un Roi avant de devenir la Bête, apparaît sous un soleil couchant en train de jardiner, une pelle à la main ... Heureusement, le baiser échangé après cette image sordide n'est pas si mal et m'a permis de ne pas sortir de la salle en pleurant de dépit face à cette "chose" que l'on aurait du laisser au placard et n'en jamais faire un film.