Auteur de film de qualité très varié, Catherine Corsini livre ici un film pseudo-féministe sur la relation entre une jeune fille de la campagne et une féministe parisienne au début des années 70. La première chose que l'on note devant ce film, c'est son grave manque de subtilité. Les thèmes féministe sont amenés sans grand talent et frôle presque le stéréotype tant ils sont matraqués à outrance. De ce fait, on se désintéresse très vite du film. Et l'histoire d'amour qui suit retrouve les mêmes défauts. En somme, le film va sur tout les domaines qu'il aborde avec ses gros sabots et rend l'ensemble assez fade et trop gros pour vraiment convaincre. De même, la mise en scène plutôt fade et très convenu ne parvient pas à rattraper le film.
Côté acteur, le constat est assez similaire. Izia Higelin et Cécile de France, que l'on a connu bien meilleures, en font trop avec des personnages soit trop plat soit pas assez développé. Le reste du casting est du même style et même Noémie Lvovsky reste soit en sous jeu soit en sur jeu. Dommage car c'est sur cet aspect que le film aurait put se rattraper.
Bref, "La Belle Saison" est un film trop gros pour etre convaincant et l'on ne peut s’empêcher de décrocher rapidement pour ne jamais replonger dans le film. Dommage.