C'est, sur fond de féminisme, une histoire d'amour lesbien. On nous en montre les prémices, premiers baisers, premières scènes d'amour, puis développement de celui-ci. Et la façon dont l'entourage de ce couple hors normes pour l'époque (1971) apprend ou découvre la relation et y réagit.
Les deux jeunes femmes sont presque idéalement belles (comme les actrices, Cécile de France et Izïa Higelin, qui les personnifient), mais le couple qu'elles forment apparaît bien réel, crédible (le courant passe entre elles) et n'est jamais morne ou ridicule.
Leurs ébats sont filmés avec tendresse, talent (et un certain humour), si bien qu'ils sont charnels et assez troublants, sans être torrides ni gênants comme parfois dans "La vie d'Adèle".
En plus, il y a la campagne limousine, dans laquelle se déroulent les deux derniers tiers du film, et ses jolis décors naturels (rivière, forêts, vaches, foins, pâturages).
Des obstacles à cet amour lesbien surgissent évidemment. Saura-t-il les surmonter ? On suit les péripéties de tout ça avec sympathie et un intérêt qui ne fléchit pas.
Autour de Cécile de France et Izïa Higelin, il y a d'autres excellents acteurs, dont Noémie Lvovsky (qui joue la mère d'Izïa) et Kévin Azaïs (qui joue son soupirant). Mais bien sûr, les caméras sont le plus souvent braquées sur les deux jeunes femmes (l'intello parisienne et la terrienne limousine).
Leur histoire d'amour reste touchante, captivante jusqu'à la fin.
Quand les lumières se rallument dans la salle, on a un peu de mal à se ré-acclimater au quotidien.