Le sujet est fort. L'ambition du premier long métrage aidant, on pouvait s'attendre à une belle surprise. Au final, Jean Denizot nous libre avec La belle vie un téléfilm honnête mais sans souffle.
La mise en scène est quelconque, les dialogues souvent laborieux, le récit trop étiré, l'ensemble souffrant d'une cruelle absence de parti pris. Lorsque le film se focalise sur le personnage de Sylvain [excellent Zacharie Chasseriaud] il n'est plus qu'une chronique adolescente à peine marquée par la singularité de la situation.
Quel dommage donc de n'avoir pas su davantage tirer parti d'un sujet puissant, édifiant, romanesque. Parasité par une musique trop présente, elle-même trop marquée par ce qui, on le devine, a dû inspirer Jean Denizot, les mythologies du Grand Ouest américain, La belle vie se confronte à ses propres ambitions et échoue.
On sort cependant touché par cette histoire de famille si particulière, et plutôt ému par le très beau plan de fin.