Une famille d'escrocs
Dans le Japon de l'après-guerre, on suit dans un appartement une famille, un couple et ses deux enfants, qui profitent de leurs privilèges de nouveaux riches entre guillemets. Mais, entre les...
Par
le 7 mai 2023
4 j'aime
1
Dans le Japon de l'après-guerre, on suit dans un appartement une famille, un couple et ses deux enfants, qui profitent de leurs privilèges de nouveaux riches entre guillemets. Mais, entre les combines qu'ils montent et les arnaques qu'ils créent, ils ne veulent pas céder à leurs privilèges, surtout face à des gens qui peuvent être également des fourbes.
Dans un de ses derniers films, Yuzo Kawashima se veut plus frondeur que jamais et s'attaque directement à la société japonaise, victime selon elle du boom économique de l'époque, et qui est prête à tout pour s'enrichir toujours plus. Et ceci à travers le prisme de cette famille, dont la jeune femme qui est incarnée par la sublime Ayako Wakao.
La particularité de l'histoire, scénarisée par Kaneto Shindo, est que la totalité du film se passe dans cet appartement, sans jamais en sortir une seule fois, avec des cadrages parfois très originaux, où on sent que Bong-Joon Ho s'en est fortement inspiré pour Parasite. Notamment dans les cadrages penchés, les perspectives, filmer les moindres recoins de ce lieu de vie au fond assez exigu mais qui cache bien des surprises. D'où aussi le choix de ne pas cadrer de la même façon les pièces, selon le point de vue où on est. C'est aussi par là que se traite le côté immoral des personnages, où les parents poussent leur fille à épouser un éditeur, le fils qui fait du trafic, et bien d'autres combines qui sont autant de moyens de vivre au-delà de leurs moyens.
Il en résulte quelque chose de très surprenant, magnifiquement filmé, avec des couleurs assez ternes, ce qui est à la fois paradoxal dans ce côté clinquant mais pour montrer que quelque chose de plus triste se trame, jusqu'au dernier plan qui pourrait être celui d'un de ces films français des années 1960 où on voyait la construction d'immeubles sur des terrains vagues.
En tout cas, c'est une très bonne surprise.
Créée
le 7 mai 2023
Critique lue 49 fois
4 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur La Bête élégante
Dans le Japon de l'après-guerre, on suit dans un appartement une famille, un couple et ses deux enfants, qui profitent de leurs privilèges de nouveaux riches entre guillemets. Mais, entre les...
Par
le 7 mai 2023
4 j'aime
1
Je vais être tout à fait honnête avec vous, autant je touche ma bille en cinéma de Hong Kong et j’ai de bonnes bases en cinéma sud-coréen, autant le cinéma japonais m’a toujours un peu apeuré. Alors...
Par
le 24 avr. 2023
2 j'aime
Sur un scénario de Kaneto Shindô, L'élégance de la bête (ou La bête élégante) se révèle plutôt décevant, comparé au niveau habituel du cinéma de Yûzô Kawashima. Le film ressemble à une pièce de...
le 10 mars 2022
2 j'aime
Du même critique
(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...
Par
le 18 févr. 2022
44 j'aime
Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...
Par
le 11 nov. 2012
44 j'aime
3
Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...
Par
le 15 sept. 2013
42 j'aime
9