Les électrons ont un goût de framboise.
Les circonvolutions de la vie d'un être tout gentil mais mal dégrossi, la tête près du bonnet.
C'est amusant, quand on lit le résumé wikipedia du film, on s'attend à un film de gangster. Ca parle de prison, de vengeance de toutes ces choses qui ont rendu Cagney, à juste titre, célèbre. Mais Cagney est également un formidable entertainer, au sens noble, capable de jouer avec un talent fabuleux dans des comédies, des comédies musicales, des numéros de danse qu'il emporte de toute son énergie. Un véritable électron (il était petit), gorgé d'énergie qui passe d'ailleurs la moitié du film les poings levés prêt à distribuer les bourre-pifs (l'autre moitié, il la passe avec des sangsues pour faire diminuer la taille de ses hématomes).
Strawberry blonde, qui désigne le blond vénitien dans la langue de nos perfides voisins, est donc une comédie assez légère avec un petit fond de leçon de vie. C'est un Raoul mineur, avec de beaux décors, de beaux costumes et un Cagney excellent. Les autres acteurs sont assez étouffés, Alan Hale s'en sort mais Rita Hayworth et Olivia de Havilland sont trop effacées malgré de beaux passages.