C’est une compilation de dix courts-métrages musicaux interprétés pour la plupart par des chanteurs de l’époque.
La Deuxième Guerre mondiale s’est achevée mais, au passage, elle a appauvri les studios Disney ayant participé à l’effort de guerre à l’aide de dessins animés prosélytes. Ruiné, Walt Disney décide de continuer à exister en délivrant des anthologies. Il est moins élitiste que Fantasia et plus accessible. Le film possède une certaine exhaustivité dans les sentiments qu’il procure : mélancolie avec Blue Bayou et Without you, exaltation avec All the cats join in, délassement avec Casey at the bat, romantisme avec Two silhouettes et Johnnie Fedora and Alice Bluebonnet dans lequel on s’attache aux protagonistes qui ne sont rien d’autres que des chapeaux, agrément avec Peter and the wolf qui reprend le même procédé que le conte symphonique, c’est-à-dire que chaque personnage est joué par un instrument de musique différent, tragédie avec The whale who wanted to sing at the Met qui voit, pour une des rares fois chez Disney, mourir son héros. Bref, à part Peter and the wolf qui est inquiétant et cocasse, c’est assez inégal.