Albin (Ugo Tognazzi, en lieu et place de Jean Poiret pour des raisons regrettables de co-production italienne) et Zaza sont les patrons du cabaret "La cage aux folles" dont Zaza est la vedette travestie. Ils forment un couple (presque) ordinaire qu'animent les caprices, la coquetterie et les humeurs de Zaza. Jusqu'au moment où le fils d'Albin annonce son mariage avec la fille d'un député puritain (Galabru)
A l'écart de la grosse farce et de la grossièreté, la mise en scène feutrée (et même intimiste dans l'appartement d'Albin et Zaza, décor prépondérant de la comédie) favorise la relation de couple entre Tognazzi et Serrault et leurs petits différends 'conjugaux" spécifiquement homosexuels. Albin et Zaza existent à travers le maniérisme du premier et l'émotivité, les affectations théatrales du second que Michel Serrault a rendues fameuses au théatre. Ce sont deux caractères drôles dont l'efficacité comique est diminuée cependant par une réalisation terne et une intrigue trop légère.
Précisément, la comédie s'articule autour des vains efforts de virilisation du couple au moment de recevoir la future belle-famille. Les dernières séquences sont les plus cocasses car, comme on sait, le naturel revient au galop...