Réalisé par Georges Lautner, ce troisième et dernier épisode des aventures d'Albin et Renato est inférieur à ceux mis en scène par Edouard Molinaro, lesquels n'étaient déjà pas bien fameux. C'est dire la médiocrité d'une comédie poursuivant dans la caricature de l'homosexualité masculine, qui n'a pour elle que le numéro d'acteur de Michel Serrault. Dans le rôle d'Albin, toujours aussi "folle" et émotive, Serrault n'est jamais aussi drôle que lorsqu'il donne l'impression d'improviser, d'inventer, tant dans l'exubérance du personnage que dans ses vague-à-l'âme mélancoliques et faussement tragiques. Quant à savoir quel intérêt le comédien trouve à composer une troisième fois au cinéma un personnage déjà usé...
De son côté, Ugo Tognazzi continue de jouer les faire-valoir en tâchant de cacher son ennui. Le scénario est, comme on s'y attend, très léger, pour ne pas dire indigent. Initiée par un héritage promis à Albin à la condition qu'il se marie (quelle bonne blague...mais rappelons que le mariage pour tous n'existait pas à l'époque), la comédie donne dans un vaudeville poussif et sans saveur.