A la suite d'un concours de circonstances, l'écrivain amateur Clément Mathieu voit des extraits de son premier roman, toujours refusé, publiés dans un grand quotidien. Clémént y raconte son expérience de surveillant dans une institution pour garçons difficiles et autres sauvageons, pour reprendre une expression à la mode. A la sévérité d'un directeur autoritaire Clément oppose un style pédagogique fondé sur la confiance et fonde une chorale avec ses élèves.
Le film de Jean Dréville est évidemment moins connu que "Les choristes" qu'il a inspirés. C'est une gentille comédie, à l'image du personnage discret et bien élevé qu'interprète le méconnu Noël-Noël. Quoiqu'il évite l'emphase et la caricature, le film n'est pas très crédible quand il décrit la transformation d'une assemblée de cancres et garçons turbulents en aimables élèves. La facilité avec laquelle le surveillant apprivoise les enfants- très éloignés des cas sociaux les plus problématiques- relève en tout cas d'un postulat bien optimiste.
Indépendamment de ces considérations, le film a vieilli et, surtout, son sujet s'avère un peu faible, sans surprises ni complications, sans personnage d'une quelconque profondeur.