Mais quelle est cette étrange Mme Régina Duff, jouée par une étonnante et magnifique actrice, Emilie Hebrard, que l'on ne reverra plus jamais après ce film ?
Apparemment, tout laisse à penser que Régina est la femme modèle : une blondeur à la Hitchcock, une jeunesse insolente face aux rides de Jacob Duff alias Mocky, une éducation parfaite... Et pourtant Jabob est malheureux, insupportable avec elle, et se met en tête, vu que leur vie intime est au point mort, qu'elle cherche ailleurs du réconfort.
Mocky est très émouvant en vieil époux sentant bien que sa femme est trop pour lui : trop jeune, trop belle, trop gentille, et qu'il s'échine à humilier. Mais Régina est-elle si parfaite ?
D'autres personnages secondaires sèment le trouble : le jeune et beau chauffeur n'a-t-il pas une touche avec Régina ? La tante de Duff cherche-t-elle vraiment à défendre Jacob et Régina, en leur promettant son héritage ? Mais est le rôle exact joué par la gouvernante ?
Ce polar a un rythme lent, aussi peu réactif que l'inspecteur joué par un Dick Rivers qui se demande ce qu'il fait là (et nous aussi!). Certaines scènes sont filmées maladroitement, et toujours rapidement, mais c'est Mocky !
Pourtant le charme opère, grâce à ce magnifique couple composé par Mocky et cette intrigante et très sexuelle Emilie Hebrard. Un mystère demeure, peut-être à tout jamais : qu'est-il advenu de cette actrice (je suis amoureux!) ?