Les chiants aboient, la caravane passe
Grosse attente, grosse déception, d'où la note sévère. La faute à un casting et un scénar (des nordistes et des sudistes qui se tirent la bourre pour une cargaison d'or) plutôt excitants sur le papier. Et puis c'est un Michael Curtiz.
L'histoire : bien trop longue, alambiquée et qui manque de rythme. Franchement, moi je sais où couper une demi-heure fastoche (dans l'histoire d'amour chiante par exemple, ou dans les vingt plans de gamins pénibles qui geignent).
Le casting : Errol Flynn bondit bien moins qu'à l'accoutumée. Miriam Hopkins a pris un sérieux coup de vieux depuis les Lubitsch. En plus de tout ça, leur association ne fonctionne pas du tout, limite ils sont dégoûtés la seule fois où ils s'embrassent (le baiser final n'est même pas filmé!).
Bogart est au mieux curieux, en bandit mexicain qui n'est pas mexicain, mais qui a une tête (et une moustache) de mexicain et parle comme un mexicain.
Finalement, c'est cette vieille ganache de Randolph Scott qui s'en sort le mieux, c'est dire le niveau général.
La musique m'a pas mal tapé sur le système aussi.
Côté purement western, on est en pleine guerre de Sécession. La petite originalité est que l'action est déplacée à l'ouest (très à l'ouest même, dans le Nevada), après un début en Virginie qui m'a fait craindre un instant que ce film n'était pas un western !
PS : Merci à Raisin vert, car l'amateur compulsif de westerns que je suis est tout de même très content d'avoir vu ce film.