Le film décrit une petite communauté au coeur d'un quartier populaire portugais. Contenus sur un tout petit périmètre, quelques marches d'escalier et devants de portes, ces quelques personnages semblent en marge et ne pas participer à la vie citadine représentée chaque matin par le flot de travailleurs déversé par les escaliers. Ils restent là, statiques, composant une classe de petites gens.
L'idée est originale...mais que la mise en scène et le développement du sujet sont soporifiques! Déjà déconcertants par leur fonction vague, peut-être métaphorique, l'aveugle, la marchande et d'autres, oisifs, s'interpellent, fraternisent, bavardent ou se disputent sans jamais donner le moindre relief à cet espace théâtral supposé satirique.
Les textes sont complètement anodins, et stériles dans la mesure où ils ne sont pas amusant ni ne portent d'idée dramatique. A moins d'y voir une puissante et ésotérique réflexion, le film n'évoque rien sinon un exercice de style particulièrement ennuyeux et bavard. De sorte que les personnages, initialement pittoresques, deviennent vite franchement pénibles.