Culpabilité, trauma infantile et châtiment : un film qui convoque la psychanalyse freudienne. Du puits au pendule, les sueurs froides sont gothiques. Dénicheur de talents puisqu’il fit débuter Francis Ford Coppola et Jack Nicholson, Roger Corman a tourné une série de films inspirés des nouvelles et poèmes d’Edgar Poe ! La chambre des tortures reprend le titre de la nouvelle « Le puits et le Pendule". Une montée en puissance de la terreur progresse sans faille en même temps que le doute s’installe dans l’esprit du spectateur : une femme a-t-elle été enterrée vivante ? Serait-ce alors son fantôme qui la nuit, vient tourmenter le châtelain à deux doigts de sombrer dans la folie ? Roger Corman a un art consommé de l’imagerie gothique, baignée dans une série d’images embrumées. De superbes séquences horrifiques et des flashbacks bleutés qui convoquent les thèses de la psychanalyse freudienne, notamment avec la question du traumatisme infantile et de la culpabilité qui amène à l’auto punition. Il évoque aussi la transmission transgénérationnelle inconsciente. Le film d’horreur emprunte au thriller qui n’est pas sans rappeler Hitchcock et Vertigo.