They Died with Their Boots On est un western à la gloire du légendaire Général Custer. Une personnalité qui suscite la controverse aux États-Unis. Face à ce portrait romancé, il est préférable de laisser de côté le souci de la vérité historique pour se laisser emporter par ce récit dynamique avec un Errol Flynn flamboyant.
They Died with Their Boots On se partage en deux parties : une première toute en légèreté, présentant un jeune Custer, tout feu tout flamme, légèrement imbu de lui-même, indiscipliné, bagarreur, incontrôlable. Les scènes s’enchaînent et nous portent à sourire. La romance qui se noue avec la jeune Elizabeth (Olivia de Havilland) renforce la légèreté de cette partie.
La deuxième partie devient plus dramatique … la personnalité de Custer évolue, il est plus posé tout en étant capable encore de coups d’éclat et il devient un véritable meneur d’hommes. Cette partie met en scène les intérêts divers qui s’affrontent : les indiens tentant de survivre et de sauvegarder le peu qui leur a été laissé ; les hommes d’affaires et les politiques qui ont des intérêts financiers devant lesquels plus rien d’autre ne compte.
A la charnière des deux parties, le film dresse en quelques phrases choc et images un tableau peu glorieux des américains qui ont massacré les indiens. C’est sans équivoque.
Le western atteint son sommet avec la fameuse bataille de Little Big Horn. Cette bataille qui a vu le 7e régiment de cavalerie entièrement décimé reste très présente à la mémoire américaine. La reconstitution de cet affrontement, qui a duré plusieurs heures, est rendue en quelques scènes spectaculaires et impressionnantes. Elle fait de Custer un héros qui s’est battu avec ses hommes pour la gloire.
They Died with Their Boots On est une pépite westernienne des années 40 magnifiquement mise en scène par Raoul Walsh. Les personnages sont écrits avec soin, des premiers aux seconds rôles, ils sont tous intéressants et participent à la vitalité de la narration. Un incontournable pour tous les amoureux du genre.
Les homme meurent. Le régiment demeure. Son âme est immortelle. Commençons par la trouver. Elle n’appartient qu’à nous. Elle nous donne la force d’endurer et s’il le faut de mourir debout dans nos bottes.