Dans le Piémont, à Parme, le marquis Fabrice del Dongo, séducteur infatigable, tombe amoureux de Clelia Conti, alors que sa tante et protectrice, la Duchesse Sanseverina, est éprise de lui. Suite à un différent avec Ernest IV, monarque tyrannique et fou et à une rixe mortelle, Fabrice del Dongo se retrouve emprisonné dans la prison de Parme.
La chartreuse de Parme est un film dramatique franco-italien réalisé par Christian-Jacque, sorti en 1948, adapté du roman de Stendhal, La Chartreuse de Parme.
Je n'ai jamais lu la chartreuse de Parme de Stendhal. J'ai appris que le film de Christian Jacque avait été vivement critiqué lors de sa sortie. L'adaptation fait effectivement l'impasse sur une partie importante du roman ainsi que sur certains personnages.
Personnellement, j'ai passé un bon moment devant ce divertissement soigné "à l'ancienne".
Les acteurs sont convaincants. Gérard Philippe, figure romantique par excellence, incarne un Fabrice del Dongo séducteur qui se convertit de façon inattendue à l'amour romantique. Renée Faure (Clélia) est une jolie jeune fille de bonne famille tout à fait séduisante. On ne peut pas parler du casting sans évoquer Maria Casarés (Sanseverina), actrice unique et énigmatique, arborant toujours un masque de sphinge dans toutes les situations, y compris les plus dramatiques.
Les paysages italiens sont magnifiques, même en noir et blanc. Filmée sous le soleil, la ville de Parme et ses vieilles demeures est somptueuse.
Et je fais partie de ceux qui aiment la narration des films de cette époque, au ton mi amusé, mi dramatique, reposant sur des scripts bien écrits....
L'amour, le vrai, ça vous change un homme...
La chartreuse de Parme parle essentiellement d'amour mais aussi un peu d'histoire. Au début du film, son héros, aux idéaux brisés, est en quête d'objets du désir, les femmes, de préférence, jeunes et jolies. Si elles ne sont pas libres, il s'en accommode. Son manque de scrupules et son imprudence vont cependant le faire trébucher. Découvert par Giletti alors qu'il vient retrouver sa compagne, il blesse mortellement le rival jaloux et se retrouve emprisonné dans la prison de Parme, condamné à 20 ans de prison.
Considéré par le roi de Parme comme un napoléonien, donc un Républicain, Del Dongo est emprisonné. De la petite fenêtre de sa cellule, il découvre Clélia et en tombe amoureux, peut être parce que, à cet instant, elle est inaccessible. La jeune femme qui cherche un époux n'est pas indifférente au charme du jeune homme. Libéré, Fabrice retrouve Clélia. A l'issue d'une étreinte brève et passionnée, la jeune femme s'en tient à ses voeux et aux engagements de son mariage récent avec De Cresenzi, un riche propriétaire foncier . Les deux amants se quittent, Fabrice choisit d'entrer à la chartreuse de Parme comme ecclésiastique tandis que Clélia rejoint son mari.
De la Royauté à la République
L'amour et le désir sont omniprésents dans l'intrigue de la chartreuse de Parme. Le roi Ernest IV (Louis Salou) est éperdument amoureux de Sanseverina. Fiancée à son premier ministre, le comte Mosca, elle se refuse à lui. Quant il s'agira de sauver la tête de son neveu, elle jouera pourtant cette carte bien malgré elle...
Mais dans le royaume du Piémont comme ailleurs en Europe, les monarchies sont menacées dans ces temps post révolutionnaires.
Ernest IV exerce un pouvoir sans partage et discrétionnaire, aidé en cela par son directeur de la police, Rassi. Pourtant dans l'ombre, patiente un homme déterminé qui se dit libre, il s'appelle Palla. Ce dernier parvenant à poignarder à mort le souverain lors d'une revue des troupes, la ville tombe aux mains des républicains.
Même s'il dure près de 3 heures et connait quelques longueurs, le film de Christian Jacque constitue un bon divertissement romanesque.
Bande annonce
Ma note: 7/10